jeudi 6 novembre 2008

Méditation Tibétaine

L'esprit est comme une flamme. Si elle est trop agitée, elle ne pourra éclairer la pièce. Pour "voir" et penser en toute clarté, l'esprit a besoin d'être absolument calme et concentré.


C'est pourquoi la méditation Tibétaine comporte deux phases. La première consiste à calmer l'esprit, en centrant notre attention sur la respiration. Le dos droit, nous adoptons la position du lotus, ou à défaut, du tailleur. Les yeux sont mi clos et la mâchoire relâchée. L’attention au moment présent est primordiale. Nous sommes sans crainte ni espoir, simplement connectés à nous même, à l'air qui entre dans notre corps. Quand le calme commence à s'installer et que les pensées parasites perdent de leur influence, l'idée est de maintenir sa concentration sur un point précis: le souffle à l'entrée des narines, ou la respiration abdominale. L'esprit ne fait alors plus qu'un avec le souffle, il n'y a plus de dualité. Nous devenons la respiration.



Si cette phase est importante, il ne faut pas perdre de vue que la méditation d'absorption n'est qu'un outil et ne doit pas être considérée comme une finalité en soi. Car dans la tradition Bouddhiste, la méditation a vocation de nous aider à transformer notre esprit pour changer notre quotidien.

Une fois l'esprit préparé, il est donc possible de pratiquer la méditation analytique, celle qui nous aidera par la suite à orienter notre pensée. Parmi les techniques proposées par cette méditation, l'une vise à transformer nos pensées négatives.

Le principe est simple. On commence par se rappeler un moment de notre journée où notre attitude n'a pas été conforme à notre volonté. Cela peut être un coup de colère, un instant de panique, un comportement impulsif auquel nous aurions cédé. L'idée est de se remémorer très précisément l'enchaînement des événements afin de comprendre ce qui a induit notre emportement. Rien ne sert de s'accabler, l'incident est clôt, il appartient au passé. Néanmoins, il est intéressant de le revisiter, cette fois, en étant complètement extérieur à la scène. Placé en qualité d'observateur, nous prenons conscience des mécanismes inconscients auxquels nous nous soumettons involontairement. Il se peut que nous ayons réagit en fonction d'hypothèses qui se sont révélées fausses ou encore d'une manière totalement impulsive. Posons nous ces questions: Étions nous vraiment dans la réalité? Est ce que notre réaction nous a rendu service? Maintenant, revenons à l'action. Il s'agit de rejouer l'événement, sans occulter aucun détail, mais en veillant cette fois à agir conformément à notre volonté. Prenons le temps de visualiser chacun des actes de la scène, dans une attitude beaucoup plus détachée et fidèle à soi. Il semble qu'une autre réaction était possible. L'évènement surgit sans complications. La colère ne prend pas, l’échange est sans agressivité, nous ne sommes plus le pantin de nos émotions.
C'est ce scénario qu'il est important de garder en mémoire. Sans masquer l'événement passé, il nous montre un autre chemin, loin des fixations qui formatent notre vie.

1 commentaire:

  1. c'est ce qu'on appèlle prendre du recul afin de mieux apprécier. c'est une dissociation qui nous permet de mieux controler nos émotions et de choisir à l'avenir la situation mentale la plus favorable qui pourra nous soutenir à agir dans le sens souhaité.

    RépondreSupprimer