jeudi 30 octobre 2008

le Zen dans l'art du tir à l'arc


Avant ce commencer la lecture de Susuki, petit détour par ce traité de l'art zen du tir à l'arc. Le zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc, E. Herrigel

On m'avait fortement conseillé de lire ce petit livre dans un moment décisif de ma vie. A l'époque, j'étais passée complètement à côté du message qu'il renfermait. C'est avec beaucoup plus d'attention qu'à présent je le relis.

En voici des passages clé:

  • à propos de l'action

"L'action n'est au fond que le reflet d'une attitude mentale cultivée. (...) Pour tendre la corde, il ne faut pas engager toute la force de votre corps, mais apprendre à laisser vos deux mains exécuter tout le travail, cependant que les muscles des épaules et des bras restent relâchés et paraissent ne prendre aucune part à votre action."

  • le relâchement par la maîtrise du souffle

"Après l'inspiration, refoulez doucement le souffle, pendant un moment, conservez le en cet endroit, ainsi la paroi abdominale se tendra modéreraient. Ensuite, expirez à fond le plus lentement et le plus régulièrement possible; à nouveau, inspirez vivement après une brève pause et continuez ainsi en alternance d'inspiration et d'expiration dont le rythme s'établira tout doucement de lui même. Alors en exécutant tout cela dûment, vous constaterez que le tirc à l'arc deviendra pour vous plus facile chaque jour. En respirant ainsi, vous découvrirez de plus, le principe de toute force spirituelle, et plus vous serez décontracté, plus vous constaterez que cette source ruissellera dans tous vos membres. .... (Pendant l'action) Concentrez vous exclusivement sur la respiration, comme si vous n'aviez rien d'autre à faire!"

  • le souffle comme protection
"Que le corps soit debout, assis ou couché, il suffit de veiller à le tenir détendu au maximum, et si l'on se concentre alors sur l'acte respiratoire, on se trouve bientôt comme isolé par des enveloppes imperméables."
  • l'absence d'intention
"L'art véritable est sans but, sans intention."

"Ce qui pour vous est un obstacle, c'est votre volonté trop tendue vers une fin. (...) Libérez vous de vous même, laissez derrière vous tout ce que vous êtes, tout ce que vous avez, de sorte que de vous il ne reste plus rien, que la tension sans aucun but."

"Ajouter à la détente physique une détente de l'esprit et de toute l'âme, en vue de rendre l'esprit non seulement mobile mais libre, mobile, en vue de la liberté, libre au profit de la mobilité originelle."

  • A propos des idées discursives pendant la méditation

"Mais ici aussi, on réussit à neutraliser ce trouble si, continuant de respirer avec insouciance, l'esprit joyeux, on laisse pénétrer ce qui apparaît, on s'y habitue et on apprend à le regarder avec équanimité jusqu'au moment où l'on est finalement lassé de son spectacle."

"L'esprit est omniprésent parce que nulle part il ne s'attache à un endroit particulier. (L'esprit est comparable à l'eau, il prend toute les formes et s'adapte à toutes les situations.)"

  • La force de l'absorption

"Quand tout découle de l'oubli total de soi et du fait qu'on s'intègre à l'événement sans aucune intention propre..., l'accomplissement extérieur de l'acte se déroule de lui même.

(...) "dès que je saisis l'arc et que je tire, tout devient si clair, si un, si ridiculement simple..."

"Seul l'esprit est présent, en une sorte d'état de veille; qui ne se colore pas précisément de la teinte du « Moi » et plus capable de pénétrer tous les espaces, toutes les profondeurs, avec « des yeux qui entendent et des oreilles qui voient »"

"Comportez vous comme si le but était l'infini"

mercredi 29 octobre 2008

Le Kaizen


Si vous vous fixez de nouveaux objectifs, prenez de nouvelles résolutions ou voulez opérer des changements importants, pensez au grand principe du Kaizen: planifiez tous vos objectifs en les découpant en toutes petites étapes pour que, chaque jour, vous puissiez faire un petit pas en avant, sereinement, et sans effort démesuré. (petit almanach zen)

vendredi 24 octobre 2008

Le yoga du souffle



Tel un grand vin, le souffle se savoure avec d'autant plus de délectation qu'on en connaît les saveurs subtiles.
Cet art du souffle permet de renforcer notre connaissance de nous même, de stabiliser notre esprit, de développer notre présence au monde, à nous même. Il renforce notre intériorité, amplifie notre conscience.
Voici un article éclairant sur cette pratique:

Qu'est-ce que le yoga du souffle ?
Le yoga est connu de tous mais le yoga du souffle l'est moins. En quoi consiste-t-il et comment peut-on l'appliquer ?

La réponse de Psychologies.com

Par ses exercices de respiration, il permet d'accéder à "un état de silence intérieur profond pour expérimenter le calme et la douceur", explique Jean-Jacques Malendrin, enseignant. On enchaîne les respirations complètes - inspirations longues et expirations fortes par le nez - pour accéder peu à peu à un état modifié de conscience et s'apaiser. Contrairement au rebirth - une méthode permettant d'augmenter l'intensité du souffle jusqu'à rendre la respiration incontrôlée -, qui provoque souvent des tensions mentales fortes, cette méthode douce vise la détente intérieure.

Les bienfaits
Il augmente le souffle et la capacité respiratoire, renforce l'énergie, raffermit les abdominaux et agit sur le système nerveux. Sur le plan mental, il est réputé chasser les angoisses, redonner enthousiasme et confiance en soi.

Les cours
A genoux, debout, assis, tout le monde peut pratiquer le yoga du souffle, car il n'impose aucune posture. Il suffit de pouvoir se pencher en avant afin d'expulser l'air plus facilement.
Avant de commencer la séance proprement dite, on s'échauffe à l'aide de quelques respirations et mouvements de gymnastique. Ensuite, on enchaîne plusieurs séries d'une dizaine d'inspirations-
Expirations, entrecoupées de courtes pauses d'intériorisation (on observe les diverses sensations dans qui s'éveillent dans le corps). Enfin, pendant les dernières minutes de cours, on répète quelques sons mantras pour finir de vider ses poumons et apaiser son esprit.

(Stéphanie Torre / Psychologies Magazine)





jeudi 23 octobre 2008

La mélancolie de l'accomplissement

La maison du retour

Dans ce récit d'une rare élégance, Jean Paul Kauffmann nous fait part de son retour de captivité. Il s'isole du monde et s'attelle à la rénovation d'une vieille ferme perdue dans les landes. A mesure que les travaux avancent, le journaliste prend conscience de son goût pour l'inachevé.

Extrait:
"Je ne vais pas vous expliquer que j'ai appris à attendre et surtout à différer par nécessité, j'espérais que le sort me soit moins hostile. Je suis en effet devenu un amateur d'espérance. Le jeu doit se pratiquer sans appuyer, presque à la légère. L'espérance reste au fond de la boîte de Pandore après que tous les maux se soient répandus sur la terre. Il ne faut surtout pas la brusquer. Comme on le sait, l'amateur sait prendre tout son temps. J'ai abusé de ce privilège et acquis sans doute de mauvaises habitudes, le définitif me perturbe."

Un peu plus haut, il évoque Montherlant "tout ce qui est atteint est détruit" et se demande s'il est victime "de ce mal-être moderne: la mélancolie de l'accomplissement".

lundi 20 octobre 2008

Une pensée de Marc Aurèle (1)


Il ne suffit pas de respirer comme tout le monde l'air qui t'enveloppe, mais il faut aussi conformer enfin tes pensées à l'intelligence qui enveloppe tout. Car la puissance intelligente est, elle aussi, partout diffuse et elle s'enracine dans les êtres capables de l'absorber autant que l'air dans les êtres capables de l'aspirer.

vendredi 17 octobre 2008

Respirer en cohérence avec son rythme cardiaque


Selon le docteur Servan-Schreiber, il suffit de quelques minutes de respiration par jour, en différents moments de la journée pour installer un calme en soi.
La technique est simple: pendant deux à cinq minutes, faire des respirations lentes, à raison de 6 expirations-inspirations par minute.
Cette petite astuce permet de trouver un équilibre et de ne plus céder aux béquilles dont nous avons recours habituellement pour "tenir": bonbons, cigarettes, chocolat, alcool, achats compulsifs ...

A lire, s'il ne tient pas déjà une place dans votre bibliothèque, Guérir aux éditions Pocket.

jeudi 16 octobre 2008

Gérer ses émotions


En ce moment, vous vous sentez assailli par beaucoup plus de pensées négatives que d'habitude? Procurez vous un tout petit carnet de notes à spirale et gardez-le dans votre poche. Dès qu'il vous vient une idée noire, notez-la sur une page. Chaque fois que vous vous trouvez près d'une poubelle, sortez votre carnet de votre poche, arrachez une par une les pages d'idées noires, déchirez-les et jetez-les à la poubelle. (petit almanach zen)

Chasseur sachant chasser


Tel un chasseur qui guette sa proie, placez votre attention de manière à observer d'où partent vos pensées : elles s'arrêteront d'elles mêmes.
Partant de ce principe, vous pouvez contrôler la colère, la peur et toute émotion forte qui nait en vous. Dès que vous devenez observateur, la pensée se dissout. L'émotion n'a plus de prise sur votre esprit.

mardi 7 octobre 2008

Kung Fu : L'esprit Shaolin


Trouvé sur la toile un article très intéressant de David Carradine. Il démontre clairement que le Kung Fu tient davantage d'une philosophie que du self défense.
Le premier ennemi que vous combattez est votre peur et l'un principe du Kung fu est de s'en débarrasser. Cette libération n'est que le premier acte d'une réalisation totale.
http://membres.lycos.fr/essentiel/feuille5.html


jeudi 2 octobre 2008

Méditation sur l'impermanence

Prenez le temps de vider votre esprit et de poser votre attention sur votre respiration. Respirez naturellement, calmement, sans accentuer.
Posez maintenant votre attention sur vos cheveux. Pensez au temps que vous avez mis aujourd'hui à les coiffer, l'apparence qu'ils ont à cet instant. Vos cheveux ont connu sans doute au cours de votre vie différentes transformations, ce ne sont plus les mêmes que vous aviez enfant et chaque jour, ils changent comme le reste de votre corps. Concentrez vous maintenant sur votre peau. Votre peau aussi s'altère au fil du temps, elle se renouvelle et change, année après année. Promenez votre attention le long de votre corps. Chaque cellule de votre corps est en mouvement, a une vie propre. Tout change. Tout se renouvelle à chaque instant. Votre pensée change, elle aussi, naît à chaque seconde. Votre regard change, votre manière d'appréhender le monde. Ce qui vous pèse aujourd'hui sera oublié demain et vous serez un être nouveau.