lundi 24 novembre 2008

En quête de bonheur

A la Maison de la Poésie
Oratorio poétique et philosophique

mise en scène Arnaud Meunier

du 22 octobre au 14 décembre 08
petite salle
/du mercredi au samedi 19 h / dimanche 15 h / relâche les samedi 25 octobre et dimanche 16 novembre

Quelques mots du metteur en scène:

La question du bonheur est aujourd’hui devenue un véritable enjeu de recherche scientifique et un outil marketing. L’été passé, Courrier international faisait état d’une véritable querelle entre deux équipes de chercheurs qui travaillent à l’établissement d’une cartographie du bonheur planétaire et donc aux critères de son évaluation. De Rousseau et Voltaire qui faisaient du bonheur un enjeu révolutionnaire d’émancipation, aux questionnements plus contemporains sur le sens même de nos vies, je souhaite par ce spectacle court, ludique et profond nous amener à une réflexion introspective sur ce que nous cherchons vraiment à travers notre quête du bonheur et à éclairer notre désarroi contemporain.

Arnaud Meunier
Maison de la Poésie, passage Molière, 15 rue Saint-Martin, 75003 Paris. Rens. 01 44 54 53 00 et www.maisondelapoesieparis.com. Durée : 1h

vendredi 21 novembre 2008

Lorsque tout change


Lorsque tout change autour de vous, pensez à l'eau, elle a une "mémoire", une "structure". Pourtant, dans un bol, elle devient ronde; dans une boîte, elle devient carrée; dans un tube, elle s'allonge... Elle s'adapte, tout en restant elle même. (source: petit almanach zen)

jeudi 20 novembre 2008

Une pensée de Marc Aurèle (4)


L'univers n'est que changement, la vie n'est qu'opinion.

samedi 15 novembre 2008

Simplifiez vous la vie!

Évitez de dire "oui" à tous les travaux que l'on vous confie en pensant que vous trouverez bien le temps de les réaliser. Commencez d'abord par évaluer le temps réel et le poids psychologique de ce travail. Le cas échéant, apprenez à dire "non". Être capable de dire "non" au bon moment peut simplifier considérablement votre vie... et celles des autres. (petit almanach zen)

vendredi 14 novembre 2008

Démystifier la méditation par Matthieu Ricard


Après avoir fait de la recherche en génie cellulaire, vous avez embrassé le bouddhisme, et vous êtes l'interprète en français du dalaï-lama. Pourquoi avoir consacré un livre à la méditation ? La méditation, cela ne veut rien dire en soi : on médite sur quelque chose. Ce n'est pas faire le vide dans son esprit, ce n'est pas se relaxer, c'est cultiver, développer certaines aptitudes, certaines facultés.

Ayant vécu quarante ans dans l'Himalaya où j'ai médité 40 000 heures, je me suis retrouvé, en 2000, projeté dans la recherche en neurosciences. Un peu comme un cobaye, pour inspirer d'autres "méditants" à participer à ces recherches, mais aussi en temps que collaborateur, pour étudier ce qui se passe dans le cerveau. L'objectif est de comprendre comment un individu qui a la maîtrise de son esprit va diriger cet esprit, entrer ou sortir de l'état de méditation, focaliser son attention, pendant quarante-cinq minutes, sans être distrait. Le cobaye décrit avec une grande précision ce qu'il a fait. Je vais trois ou quatre fois par an dans les laboratoires, j'ai dû l'équivalent de 200 ou 300 heures d'IRM (imagerie par résonance magnétique). Richard Davidson, un grand scientifique, avec qui ces travaux ont commencé à Madison, dans l'Etat de Wisconsin (Etats-Unis), a tenu à ce que je sois cosignataire du compte rendu pour bien marquer le fait que les méditants sont des collaborateurs à part entière.

Que montrent ces recherches des bienfaits de la méditation sur la santé ?

Avec l'IRM, l'électroencéphalo-gramme, la présence de cortisone dans la salive qui mesure le stress, on note les différences entre un état au repos et un état méditatif, entre des sujets entraînés ou non. Ces travaux donnent des résultats significatifs sur le renforcement du système immunitaire, la diminution de l'anxiété, de la colère, de la tendance à la dépression, pour ne citer que cela, et puis sur de nombreux aspects cliniques, comme l'accélération de la guérison du psoriasis ou encore la baisse de la tension artérielle.

Les travaux sur la pleine conscience - être pleinement conscient de ses sensations - ont démontré son efficacité sur la réduction du stress et de la rumination mentale. On commence à parler des neurosciences contemplatives comme d'une nouvelle branche de recherche à part entière. Surtout aux Etats-Unis, mais aussi à Zurich (Suisse) et à Maastricht (Pays-Bas), où sont étudiées, en laboratoire, l'empathie et la compassion.

L'empathie, c'est se mettre en résonance avec les émotions et les sentiments de quelqu'un. Vis-à-vis de la joie : quelqu'un est joyeux, cela déteint un peu sur vous comme une contagion. Ou vis-à-vis de la souffrance. Les aires du cerveau qui sont activées sont les mêmes : vous éprouvez de la souffrance en sachant de manière cognitive que ce n'est pas vous, mais la souffrance est réelle et indistincte de votre propre souffrance.

Ces travaux ont montré que si on ajoute une sorte d'amour inconditionnel, une bienveillance, cela pallie les effets de l'empathie qui engendre la détresse.

Comment définissez-vous la méditation ?

J'ai voulu faire un livre sur les techniques de méditation pour la démystifier, pour dire à quoi elle sert, sur quoi méditer et comment méditer. J'ai décidé d'expliquer pourquoi cela valait la peine de transformer son esprit. On fait plein de choses pour la beauté physique. Et notre esprit, cette espèce de garnement, ce singe qui n'en fait qu'à sa tête, qui n'arrête pas de bouger, on le laisse en friche, dans l'état le plus sauvage.

La méditation, c'est transformer la manière dont fonctionne notre esprit, non pas pour le museler. Les gens confondent la maîtrise de soi et le contrôle de l'esprit. J'aime bien prendre l'image du marin dont la liberté serait de ne pas toucher le gouvernail, de laisser son bateau aller au gré des vents et des courants. Cela ne s'appelle pas naviguer, mais dériver.

La méditation n'est-elle pas une pratique plutôt étrangère à la culture occidentale, donc difficile d'accès ?

Cela n'a aucun sens d'opposer Occidentaux et Orientaux. La méditation, c'est l'entraînement de l'esprit. On dit : "Je suis comme ça, c'est à prendre ou à laisser." L'idée qu'on ne peut pas se transformer me paraît une attitude extrêmement défaitiste et un peu paresseuse. La méditation, cela n'a rien d'oriental : c'est transformer son esprit, c'est-à-dire la façon dont, du matin au soir, on fait l'expérience du monde.

Ce n'est pas quelque chose de mineur. C'est la qualité de chaque instant de l'existence qui dépend de la façon dont fonctionne notre esprit, de la façon dont on est, ou non, le jouet d'émotions destructrices, de la distraction permanente, des hauts et des bas absolument incontrôlables et excessifs, comme de passer de l'euphorie à la dépression. Cela vaut la peine qu'on mette un peu d'ordre là-dedans. Il ne s'agit pas de faire des choses extraordinaires, il ne s'agit pas de léviter, ni d'acquérir la transmission de pensée, mais de vivre de façon optimale.

La méditation, ce n'est pas faire du body-building mental mais atteindre un état optimal de bonne santé. L'optimal, c'est la paix intérieure, la force d'âme, c'est une forme de confiance, d'altruisme, de compassion. C'est une manière d'être, et les manières s'apprennent. On apprend tout dans la vie, pourquoi n'apprendrait-on pas à mieux faire fonctionner son esprit ?

La méditation peut-elle être une pratique strictement laïque ?

La méditation, comme le dit le dalaï-lama, peut faire partie d'une spiritualité laïque. La particularité des bouddhistes a été, depuis 2 500 ans, de faire des investigations sur la façon dont fonctionne l'esprit. Par esprit, j'entends le flot de la conscience. Ils ont une compréhension très subtile des mécanismes mentaux, et cela n'a rien de religieux. Lors d'une rencontre à Boston (Massachusetts), entre le dalaï-lama, des méditants et les scientifiques d'Harvard, Steven Kosslyn, en charge de la chaire de psychologie, a commencé son intervention par une déclaration d'humilité devant la masse de données - empiriques - qu'apportent, dans le domaine de la psychologie, les contemplatifs.

Comment, en France, trouver un instructeur ?

Il y a un problème de compétences, peu de guides qualifiés, et le lobby des psychanalystes qui bloquent le milieu académique. Comme il n'y a pas de thérapie cognitive enseignée dans les universités, les gens se rattrapent sur des coaches qui n'ont pas de formation, c'est la foire d'empoigne. David Servan-Schreiber, Boris Cyrulnik apportent une vision un peu différente des choses. Les mouvements liés aux thérapies cognitives et les techniques de Jon Kabat-Zinn sont développés avec succès, dans plus de 200 hôpitaux américains, pour diminuer les douleurs postopératoires et celles associées au cancer et autres maladies graves.

En France, certains centres hospitaliers commencent à utiliser ces méthodes : à Lyon, Patrick Lemoine et Frédéric Rosenfeld, et, à Paris, Christophe André, à Sainte-Anne, qui travaille sur les phobies. Mais, cela reste très mal vu et on est nettement en retard par rapport à l'Angleterre et l'Amérique.

Pourquoi se priver de remèdes simples et efficaces ? L'entraînement de l'esprit c'est avoir à faire avec ce dont nous sommes tous dotés, du début à la fin de notre vie, et dont on s'occupe si mal.


"L'Art de la méditation", de Matthieu Ricard, NiL éditions, 149 pages, 12,50 €. (Entretien paru dans Le Monde, le 21/10/2008)

mercredi 12 novembre 2008

Une pensée de Marc Aurèle (3)

Ils se cherchent des retraites, des maisons dans les champs, au bord de la mer, dans les montagnes. Et toi aussi d'habitude, tu désires vivement les mêmes choses. Mais tout cela n'est il pas très sot, quand on peut, à l'heure que l'on préfère, se retirer en soi même?

lundi 10 novembre 2008

Savez vous précisement ce que vous voulez dans votre vie?


Si vous n'en êtes pas très sûrs, commencez par faire la liste de ce que vous ne voulez pas. Soyez honnête et sincère envers vous même. Lorsque vous estimez que cette liste est complète, reprenez chacune des réponses et vérifiez si l'élément dont vous ne voulez pas... ne fait pas effectivement partie de votre vie. Comptez enfin le nombre d'éléments dont vous ne voulez pas, mais qui font partie de votre vie. (petit almanach zen)

dimanche 9 novembre 2008

Gerer ses émotions (2)

Encouragez!

Les autres... et vous même.
Chaque encouragement que vous formulez de façon sincère a un effet positif sur le centre de vos émotions.
(petit almanach zen)

vendredi 7 novembre 2008

Une pensée de Marc Aurèle (2)


"tout le corps n'est qu'un fleuve; toute l'âme, un songe et une fumée; la vie un combat, une halte en pays étranger"

jeudi 6 novembre 2008

Méditation Tibétaine

L'esprit est comme une flamme. Si elle est trop agitée, elle ne pourra éclairer la pièce. Pour "voir" et penser en toute clarté, l'esprit a besoin d'être absolument calme et concentré.


C'est pourquoi la méditation Tibétaine comporte deux phases. La première consiste à calmer l'esprit, en centrant notre attention sur la respiration. Le dos droit, nous adoptons la position du lotus, ou à défaut, du tailleur. Les yeux sont mi clos et la mâchoire relâchée. L’attention au moment présent est primordiale. Nous sommes sans crainte ni espoir, simplement connectés à nous même, à l'air qui entre dans notre corps. Quand le calme commence à s'installer et que les pensées parasites perdent de leur influence, l'idée est de maintenir sa concentration sur un point précis: le souffle à l'entrée des narines, ou la respiration abdominale. L'esprit ne fait alors plus qu'un avec le souffle, il n'y a plus de dualité. Nous devenons la respiration.



Si cette phase est importante, il ne faut pas perdre de vue que la méditation d'absorption n'est qu'un outil et ne doit pas être considérée comme une finalité en soi. Car dans la tradition Bouddhiste, la méditation a vocation de nous aider à transformer notre esprit pour changer notre quotidien.

Une fois l'esprit préparé, il est donc possible de pratiquer la méditation analytique, celle qui nous aidera par la suite à orienter notre pensée. Parmi les techniques proposées par cette méditation, l'une vise à transformer nos pensées négatives.

Le principe est simple. On commence par se rappeler un moment de notre journée où notre attitude n'a pas été conforme à notre volonté. Cela peut être un coup de colère, un instant de panique, un comportement impulsif auquel nous aurions cédé. L'idée est de se remémorer très précisément l'enchaînement des événements afin de comprendre ce qui a induit notre emportement. Rien ne sert de s'accabler, l'incident est clôt, il appartient au passé. Néanmoins, il est intéressant de le revisiter, cette fois, en étant complètement extérieur à la scène. Placé en qualité d'observateur, nous prenons conscience des mécanismes inconscients auxquels nous nous soumettons involontairement. Il se peut que nous ayons réagit en fonction d'hypothèses qui se sont révélées fausses ou encore d'une manière totalement impulsive. Posons nous ces questions: Étions nous vraiment dans la réalité? Est ce que notre réaction nous a rendu service? Maintenant, revenons à l'action. Il s'agit de rejouer l'événement, sans occulter aucun détail, mais en veillant cette fois à agir conformément à notre volonté. Prenons le temps de visualiser chacun des actes de la scène, dans une attitude beaucoup plus détachée et fidèle à soi. Il semble qu'une autre réaction était possible. L'évènement surgit sans complications. La colère ne prend pas, l’échange est sans agressivité, nous ne sommes plus le pantin de nos émotions.
C'est ce scénario qu'il est important de garder en mémoire. Sans masquer l'événement passé, il nous montre un autre chemin, loin des fixations qui formatent notre vie.