jeudi 1 juillet 2010

Qu'est ce qui nous empêche d'être humains?

Société déshumanisante, processus de décivilisation, amitiés précaires, perte des valeurs et des équilibres familiaux, fin des avantages sociaux et des protections... L'individu est malmené, acculé à vivre pour lui même... C'est le retour à l'état sauvage dirait Finkelkraut. Et il n'a pas tout à fait tort. Quoiqu'on trouve plus de tendresse et de solidarité chez nos cousins les animaux.
Mais pourtant ... la question demeure: qu'est ce qui nous empêche d'être humains?

Car étant conscients de ces dérèglements allant de la sphère intime à la sphère publique, nous devrions tous nous armer en tant que fiévreux combattants des armes de l'humanité: foi en l'autre, attention portée à ce qui m'entoure, recherche d'harmonie, élan de solidarité...etc..

Et pourtant, on en est là.
Chacun compte. Se protège. Attend que l'autre avance d'un pas. A peur d'être taxé de naïf. Et la gentillesse? Paix à son âme?

mercredi 5 mai 2010

Nouvelle traduction du Livre des Morts Tibétains par Philippe Cornu

http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/racines-du-ciel/

Je vous invite à écouter l'émission en podcast sur France Culture.

traduit du tibétain et commenté par Philippe Cornu


Le livre des morts tibétain : la grande libération par l'écoute dans les états intermédiaires

Buchet Chastel - 15 octobre 2009

préface de Matthieu Ricard

Reconnu et encensé dans le monde entier où il a été de nombreuses fois traduit, Le Livre des morts tibétain fait désormais partie du patrimoine littéraire de l'humanité.
Longtemps détourné de son sens véritable et présenté de façon fragmentaire, il est ici, pour la première fois, livré au public sous sa forme complète, directement traduit du tibétain et expliqué dans son contexte originel.
Le Bardo Thödröl - intitulé en français Livre des morts tibétain - signifie en réalité La Grande Libération par l'écoute dans les états intermédiaires. Composé par le grand maître Padmasambhava au VIIIe siècle, il traite des mystères les plus profonds de l'existence. Le bardo, «état intermédiaire», désigne d'abord le passage entre la mort et la renaissance dans une vie future. Le rêve, la méditation, la vie et le moment de la mort sont aussi des bardo, des aventures d'un esprit qui n'a ni commencement ni fin.
De la mort aujourd'hui taboue, ce texte millénaire nous révèle précisément qu'elle est le miroir de ce qu'a été notre vie. Loin d'être un anéantissement, elle offre, selon le degré de préparation spirituelle de l'individu, la formidable possibilité d'une libération complète de l'être ou l'étape obligée vers une nouvelle existence sous conditions.
C'est donc à l'être humain de découvrir la nature véritable de l'esprit : l'esprit de claire lumière. La mort sera alors l'instant de vérité où il reconnaîtra cette luminosité fondamentale pour s'y immerger, cessant ainsi d'errer de vie en vie sous le poids d'une illusion toujours recommencée.

mercredi 14 avril 2010

La patience

"Juste semer quelques graines et les abandonner au temps. Surtout ne rien précipiter. Se contenter du moindre signe. Devenir allié du silence, ami des jours perdus."

Philippe et Martine Delerm, Fragiles

mardi 6 avril 2010

"Ce qui compte dans une vie

ce n'est pas le nombre de tableaux qu'on a peint mais l'ordre que l'on a mis dans son cerveau. Matisse
 http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/lateteaucarre/
Ainsi ce conclut la très passionnante émission La tête au carré, diffusée sur France Inter ce jour même, sur le thème la connaissance et la conscience.
Parmi les invités, Jean Pierre Barou qui vient d'écrire avec Sylvie Crossman Tibet une histoire de la conscience nous permet de prendre la mesure de la connaissance qu'ont les Tibétains et pratiquants bouddhistes du cerveau humain.
photoLivre

Jean-Pierre Barou et Sylvie Crossman, Tibet, une histoire de la conscience éditeur : Seuil



photoInvite

Jean-Pierre Barou

Il est Auteur notamment de "Le Nouvel Âge, essai sur la société californienne" (Seuil, 1981), » de "Enquête sur les savoirs indigènes" (Folio, 2005), de "Matisse ou le miracle de Collioure"(Payot, 2005), et fondateur des éditions Indigène avec SYLVIE CROSSMAN

jeudi 18 mars 2010

Epictète

Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu'ils portent sur les choses

mardi 9 mars 2010

jeudi 4 mars 2010

A ceux qui nous ramènent à notre réalité

- Notez qu'il y a déjà dans ce "notre réalité" l'idée sous jacente qu'elle serait petite, étriquée, et qu'il ne faudrait pas comme Icare, se bruler les ailes aux flammes du possible.-
On m'a dit un jour, cette phrase sentencieuse qui m'a longtemps bloqué dans le processus de la vie.
Tu as un problème avec le concept de réalité.
 La phrase était dite, j'avais un problème avec le concept de réalité, et tant que je ne vivrais pas en pleine conscience de cette (de ma) réalité, je serai donc à côté de ma vie, voire en retard par rapport à un itinéraire que j'aurais dû emprunter.

J'ai ressassé cette phrase bien des fois dans ma tête, frappée par l'évidence du sens qu'elle contenait. Je refusais de voir la vie telle qu'elle était, je la rêvais plutôt que d'être en phase avec sa marche silencieuse et il fallait d'urgence que je me plie à elle.

 Je me suis donc astreinte à elle, bien décidée à m'acheter des lunettes pour y voir plus clair et ne plus me laisser abuser par le chant du possible.

La réalité dictait ma vie.

Elle était fait de choix sages, contenue dans les limites imposée par la norme sociale, empruntée aux besoins à ceux qui visiblement ne trichaient pas avec le concept de la réalité et savaient où étaient leur place.

J'étais dans le camps de la "raison", du raisonnable.

J'appartenais à la caste des laborieux, de ceux qui ont le sens des réalités et qui savent qu'à chaque journée suffit sa peine.

A ceux qui affichaient trop fort leurs espoirs et rêves les plus fous, je leur disais "tout doux" "tout doux", tu es en train de sortir du concept de réalité, attention, ne t'en éloigne pas trop, reste avec nous"

Cette bonne vieille réalité.

Celle qui ne te promet rien,  mais dont tu subis le dogme de peur de t'en écarter.

Cette bonne vieille réalité.

Elle est comme une vieille mère, celle qui nous rappelle à l'ordre. Elle est aussi celle qui nous fige et nous vide de tout souffle vital en moins de temps qu'on ne l'aurait imaginé.

Car cette réalité à laquelle on nous ramène tout le temps n'a pas d'autre consistance que la vie de ces êtres qui peuplent les magazines.

Une réalité glacée, sans épaisseur, identique pour tous, établissant des modèles et des lois à suivre.

Aussi quand on vous dira un jour, que vous avez un problème avec le concept de réalité, soyez en ravi.
 Cela signifie seulement qu'on a pas encore étouffé en vous toute enfance et soif de vie.

Je ne fais pas l'apologie de ceux qui au nom du principe de liberté font peu cas des autres et se laissent uniquement guider par leur plaisir et leur envie.

Je veux simplement dire que la réalité est affaire de vision.

Qu'il n'y a pas une réalité mais des réalités, et que sa perception est toujours partielle, car elle contient tant de possibles qu'il serait dommage de se laisser imposer une vision de cette réalité.

Il n'y a donc derrière cette phrase en apparence sage et pleine de raison, qu'une tentative de prise de pouvoir, une manière de vous contenir dans un réalisme teinté de fatalisme.

La raison a sans doute beaucoup plus à voir avec notre part de rêve, qu'avec une soit disant réalité qui n'est que l'émanation de la pensée commune.

mardi 9 février 2010

Martin Luther King

« Il nous faut apprendre à vivre comme des frères,
ou nous préparer à mourir comme des imbéciles.»